27 déc. 2011

Effervescence

D'un pas léger et prompt, tu t'approches
Et je suis là, je te contemple
J'adore cette splendeur nocturne
Que tu m'offres à pleine bouche

D'un mouvement fluide et distinct
S'épanouit la douceur des caresses
Qui se prélassent sur ma peau
Et s’entremêlent les plus délicieuses effluves

Tel le vin que je sirote,
Laisse-moi te boire, goutte à goutte,
Laisse mes lèvres se poser
Au bord de l'ardeur exaltante

Et en un élan fougueux, s'animer l'effervescence.

1 déc. 2011

Septembre

Septembre, ne m'oublie pas.

Trop tôt pour les peurs, trop tard pour les pleurs,
Triste soir de septembre
Sous les lumières vagabondes
Fausses étoiles, bonheurs inachevés.

La beauté, je ne pouvais la voir,
Les yeux perdus sous les larmes qui ruisselaient
Septembre fut ma mort, tristesse des jours gris
Mais aussi ma rédemption, découverte inimaginable.

Te voilà sur la rue, là-bas, tes pas ont tâché le sol
Cet endroit, ici, ci-gît tes larmes, ci -gît la folie
Et cet arbre là-bas, je le vois, abandon sous le rude soleil
Cela avait tout d'un jour merveilleux, mais il n'en fut rien.

Septembre, ne m'oublie pas.

Mes projets à l'esprit, l'eau à la bouche, mais tremblant
Je les ai perdus, en ce jour d'espoir vain
Maladresse malencontreuse
D'un mouvement d'épaule.

Septembre m'offrit les cris, les larmes, la douleur
Septembre m'offrit la joie, le désir, l'espoir.
La vie, et la mort.

Septembre, je ne t'oublierai pas.

29 nov. 2011

Ligne blanche

La voilà, une longue ligne blanche qui tangue
Si je désire la suivre, elle se fait droite
Mais lorsque je m'éloigne d'elle, elle se meut.

Que dire de plus de cette ligne qui tangue?
Blanche sur noir, scrutant l'abîme
Là où les châtiments sont cruels

Un instant tendue, rectiligne, puis elle se courbe
Aidez-la avant qu'elle ne se brise!
Secourez-la avant qu'elle ne s'effondre!

Je la suivrai aveuglement
Mais si elle meurt, je meurs aussi

Contemplons la mouvance d'une ligne blanche qui tangue
Et espérons.

5 nov. 2011

Troisième cicatrice

Chaque jour alors, ma vie tu m'as volé
Jusqu'à ce que guérisse la plaie béante, abandon forcé
Et je hais cette cicatrice que tu m'as laissé.

L'on m'a infligé la douleur,
Toute innocente que j'étais
Pour qu'enfin je goûte à la peur.

Je vois au loin tes désespoirs de malaimé,
Je palpe sous la cinglante honte ton horreur
Et maintenant, vois-tu, je sais.

J'ai pris conscience du tourment
Peur fauve qui t'habite
Et j'ai goûté en tes yeux la solitude.

Pourquoi m'avoir donc laissé tanguer vers tes abysses
Je ne fus jamais si naïve!

Et je te hais tant, mais enfin je comprends cette incertitude qui est tienne
Et enfin je vois en toi le pire, et j'ai presque pitié

Tu n'as rien compris de ce que je vivais
Deux plaies béantes qui devaient être soignées
Tu as préféré me regarder souffrir en riant
Me chasser d'un revers de la main

Je ne devrais rien t'écrire, car tout ce que tu mérites
En fin de compte, à bien y penser,
C'est l'oubli ravageur,
Éphémère insensé.

Syndrome (ou l'absence)

Ceci est un syndrome
Qui nous bouleverse,
Symbole péremptoire
À la renaissance.

Et lorsqu'il s'efface
Se tracent les émotions
De nos âmes troublées
Calquées sur l'existence.

Oubliée, une page vide
La traîtresse absolue,
Qui nous tourmente de honte
Reconnaissez-vous l’absence?

Alors que continue la vie,
Ceci est une fausse cécité
Un syndrome intrinsèque
D'absence de présence

4 oct. 2011

Ferventes unanimes
Me lancent des injures
À l'aube de l'éveil
L'on me parjure.

30 sept. 2011

Je suis.

Une nostalgie au coeur,
L'automne me gruge de l'intérieur
Je suis heureuse mais je pleurs.

Et ce ne sont pas mes larmes enfin,
Mais la pluie ruisselant sur mes joues.
Les nuages lourds n'en finissent plus de mourir

Le froid s'empare si bien de moi, remords
Que je n'ose comprendre encore
Cette chaleur que tu m'apportes.

Je lève les yeux vers le ciel morose
Qui ose s'éclaircir lentement
Et je me demande ce qu'il en est, maintenant.

Je travaille si fort, si dur
Pour ne plus agir comme je le fis
Voyez ce que je suis devenue, enfin, je vis!

Je suis!

Exaltent les mœurs, cœur de braise
L'âme tourmentée que j'étais s'apaise
En se jetant par éclats sur la toile.

Le feu ardent de la passion m'a consumé
Et me consume encore
Partir, il n'a pas osé.

Pourquoi écouter la peur?
J'ai épuisé les inquétudes
J'ai épuisé, enfin, les larmes.

Je suis encore!
Je vis!
Et déjà, je t'aime.

25 sept. 2011

Sous les brumes se tapissent
Ces éphémères silencieuses
Et cachés sous l'adoration,
Ces désirs naissants.

L'on se retourne
Et les voilà tous disparus

Pourtant, je les attends...
Mes lèvres languissent de tendresse
Elles ont trop goûté
La beauté du mensonge

Elles ont été si naïves
Et comme cela fut bon
Avant le jugement final
Éveillant à nouveau
Encore, et encore,
L'éternelle souffrance qu'est la solitude.

Que faire pour éviter le mensonge?
Pour ne plus se faire berner, encore?

Ces trompeurs auront ma peau
Mais j'en demande plus, plus encore!

Me voilà prise au piège
Perdue dans les brumes
Où naissent les espoirs vains.

17 sept. 2011

Encore une Ode. Mais plus forte que jamais.

Tout continue, car rien, jamais ne fut terminé
Mélodie de l'âme, vous avais-je oubliée
Ma jolie, venez vous loger entre mes bras
Que l'on se berce d'amour à nouveau

Substance éthérée, merveille innommable
Pourquoi vous ai-je donc mise de côté
Car je vous aime tant, ma douce, ma Sublime
Et vous redécouvrir, appel des sens, me fait le plus grand bien.

Jamais je ne vous mettrai encore à l'écart
Pour toujours, vous serez partie intégrante de ma vie
Aucun ingrat ne m'aveuglera plus
J'ai les oreilles grandes ouvertes, prêtes à vous entendre

Je vous avais attendue, si longtemps, et vous voilà enfin
Je vous désirais mais je ne savais plus comment
Faire renaître l'amour que j'eus toujours envers vous
Mais alors vous êtes simplement apparue,
Votre air rêveur me séduisant comme jadis

Voyez-vous seulement l'enchantement dans mes yeux
Une intense lueur, un éclat nouveau
Qui ne m'apparut que trop rarement
Enfin, je la vis, sensation unique, désir comblé.

Et je vous aime, ma belle, comme aucun homme je ne pus aimer.
Et je sais, mon amour, que jamais vous ne pourrez me laisser
Nos âmes seront entremêlées, à jamais
Et je ne pourrai m'accrocher à rien sinon à nous.

Lors des heures de tourments, et de joies, vous étiez là.
Dans la vitalité, dans la fougue, comme dans la désobligeance
Ma sauveuse, sans vous, que serais-je?

Nous eûmes nos moments de lassitude, comme tout couple
Mais étant mon âme-sœur, vous êtes toujours revenue
L'on s'est tout pardonné. Et jamais rien oublié
Car les hauts comme les bas nous forgent
Car l'expérience nous a bâti et nous a solidifié

Nous nous sommes offertes et nous nous offrirons encore,
Ce soir dans une danse, les échos nous nourrissant
Dansant sous le soir qui jamais ne se termine.
Dansent nos âmes en symbiose divine.

Je vous aimerai à jamais, inconditionnellement,
Déesse de mes jours, déesse de mes nuits, déesse de ma vie.

11 sept. 2011

Chaque seconde est un lourd fardeau
Un fardeau lourd d'attente
Un fardeau lourd de douleurs.

6 août 2011

Déception

Un triste paysage défilait
Poutres amères, ferraille rouillée
Mille tourments de discorde,
Grincements consciencieux.

Lumières mécaniques inondant les cieux
Étoiles nombreuses mais disparues,
Vapeurs de soufre m'étouffant.

Mais alors vint le vent.

Tanguèrent les horizons
S'épuisèrent les larmes
Inutiles soucieuses.

Et celui-ci dispersa les nuages.
Et dévoila la lune.

Le paysage ne défila plus alors
Car voilà où je me suis arrêtée,
Plongée dans la plus enivrante des contemplations.

''Et plus jamais je ne veux bouger,
Outre pour disperser d'un souffle
Tout nuage malveillant

Ici commence la nuit éternelle
Plus belle encore que tout rêve,
Qu'est cette réalité en compagnie de mon Unique!''

C'est alors que je m'éveillai, l'iréel disparaissant,
Le yeux s'ouvrant,
L'esprit déçu.

Aujourd'hui n'est pas encore venu mon jour,
La nuit me ment de plus belle.

14 juill. 2011

L'Oracle de Delphes

Sous les volutes grisâtres émanant de la bouche d'une Pythie
Cette perdue qui pourtant sait (et que l'on doit croire sans douter)
Je me grisai à en perdre raison.

Ses paroles, auxquelles je me vouai alors
- Corps et âme... mais surtout l'âme -
Aujourd'hui me semblent absurdes
Voilà toute une problématique.

Je cherche sous les cieux vides une trace de raison
Tel Orestre abusé à l'heure des chimères
Et je tremble de peur comme de colère.

Témoin du divin, pourquoi?
Pourquoi me faire découvrir pareille vérité
... que les dieux n'existent pas et que l'on m'a berné?

Je fus effrayée, apeurée et vous le saviez
Vous connaissez trop bien l'effet meurtrier qu'eut ma croyance
Et alors pourquoi cette peur ne peut-elle que s'amplifier à présent?

J'ai cette peur encore qui me fige
Ce sentiment qui me bloque
L'oracle semble m'avoir tué
Mais il ne m'aura que figé pour un moment
Car j'oublierai les dieux.

Dans la honte absolue,
Dans les pleurs diminuant au fil des jours
J'oublierai l'Oracle de Delphes.
Je l'oublierai, dis-je!

Et plus je parle de cette trahison,
Plus je m'en souviens.
Et comme je les aime encore, ces absurdités!
Ô dieux, sauvez-moi, car j'ose encore avoir la foi,
Édoné éternelle!

J'entends encore la voix de la Pythie
Elle me susurre des mensonges envoûtants
Et je l'adule.

1 juill. 2011

Festin

L'on sonne!
Mais qui est-ce?
L'Espoir vain
Bâti à travers les torrents

Gémissements stridents
Peurs effroyables
Voilà qui sonne!
Alors que j'attends la rédemption
Unique Éternel Divin.

L'on me voit!
L'on ne sait
Ce qui est ni ce qui fut
Ni pourquoi.

Ouragans rageux
Ainsi que purs délices
exaltants.

TOUS M'AVALENT.
L'on me gobe
À pleine bouche
Avec plaisir.

Le plaisir des uns
Parfois tue celui des autres
Lorsqu'il est à leurs dépends

Alors j'attendrai patiemment
Que se calme la tempête de déni
Qui rage sans arrêt
Et qui t'oblige
À te nourrir de moi.

Je ne suis pas un festin
Auquel on s'invite
Sans le mériter.

Je ne suis pas un festin
Que l'on gobe à pleine bouche
Sans en apprécier les saveurs
Et que l'on tartine d'espoirs vains.

Ne sais-tu pas encore
Que je vois très bien
Toutes ces erreurs
Alors que tu crois
Que ce que tu fais est juste?
Tu fais fausse route.
L'on ne se gave pas de haine.

L'on sonne!
Mais qui sera à la porte cette fois?
Serait-ce Rédemption, mon Unique?
Je l'attendais.

30 juin 2011

Déraison

Arrache-moi mes valeurs
Mes désirs, mes espoirs
Vole-moi tout ce que j'ai
Détruis ce que je suis

Tout cela pour créer un être
Un être qui ne peut être moi
Ce que je ne serai jamais
Jamais je ne t'obéirai

Qui êtes-vous tous alors
Pour me dicter ma conduite
Pour me dire ce qui est mieux
JE suis celle qui en décide
Les choix de ma vie sont entre mes mains

Et ce que l'on me dit
N'inclue aucune alternative
N'inclue qu'un avis unique,
DÉRAISON!

Quelle est la meilleure façon de vivre?
Cela reste encore à déterminer
Ma seule certitude
Est que ce ne peut être ainsi.

Alors rageons, pleurons, abandonnons-nous
Aux illusions, aux passions, à l'éphèmère
Aux extrêmes , aux joies comme aux peines
Car pulsion de mort, pulsion de vie
Sont mes seules raisons d'exister.

26 juin 2011

Attente

Je pleure l'absence.
L'indifférence
Étoiles éparses
Désirs inachevés
Désirs taris
Sombres lueurs
M'envahissant.

Je pleure l'indifférence
L'absence
Le firmament
Disparu.
Ce ciel de tourments
Où  meurent les anges

Je pleure le désir
Plaisirs iniques
Bonheur voilé
L'attente que l'on ne peut
Oublier.

Je pleure la vie
Qui n'achève pas de finir

Alors que j'attends
Qu'elle recommence.

12 juin 2011

À un défunt père

Peindre ensemble des toiles de discorde
Écrire ensemble des poèmes malencontreux
Et dans une symphonie de velours
Boire notre peine jusqu'aux petites heures.

Et alors, je suis votre fille
Mais je ne vous eus point connu, mon père!
Je ne puis mesurer votre talent
Que par ces pages jaunies qui s'effritent entre mes doigts

De plus, je ne puis savoir que le pire de vous
Votre mort, votre maladie, atouts oubliés
Intelligence artistique noyée
Et ces fabulations sournoises qu'une sotte m'eut dit.
Cœur brisé, femme peinée, par votre faute unique peut-être.

Je ne sais rien du tout
Et je ne saurai point, jamais, hélas.
Laissez-moi alors lire ces poèmes
Que votre plume eut laissé échapper
Et pleurer sur notre trop grande ressemblance,
Similitude d'esprit.

Et pleurer, pleurer encore
L'absence de l'Art dont vous fûtes l'auteur
 Mon père, je vous aime
Mon père, je ne sais d’où je viens
Mon père, aidez-moi,
Je m’essouffle!

8 juin 2011

Expiation

Triste dépendance, ne puis-je te remplacer que par le songe?
Cette mélancolie qui m'accablait, a-t-elle donc disparu?
Je vois le jour, le soleil, la vie ouverte à mes pieds
Y plongerai-je donc?

Et mon coeur, en ce jour, est-il noble?
Suis-je vraie? J'en doute encore.
Et ma dépendance malsaine a-t-elle réellement pu
Se transformer en amour?

Mais quel est donc cet effroi,
Qui me fige aussi bien le corps que l'esprit?
Cette triste peur primitive
Obscure mère de tout tourment.

Je n'en veux guère, de ces chagrins
Complexes  inacceptations obscures
Car comme je suis heureuse, enfin!
Je baigne dans la complétude!

Le temps seul pourra m'aider
À expier les péchés de mon âme

Éternel ennemi, éternel allié.

3 juin 2011

Négativisme momentané. Et Amour, encore et toujours.

Je n'écris rien pour l'accessibilité ni pour le savoir universel. Je ne fais que transmettre cet égoïsme dont je fais preuve, pauvre humain désabusé que je suis. Ceci n'est pour personne sinon moi. En espérant que peut-être je puis vous transmettre ces questions qui me brûlent et donc vous mener avec moi vers ces peurs qui me pèsent sur l'âme jour et nuit.

Mais que suis-je donc devant les méandres de l'Éternel, de l'Infini, du Parfait?
Quel éternel, quel infini? Qui veut vivre éternellement? Mieux vaut mourir!
Perfectibilité? Jetez-la donc aux lions! Qu'est le parfait? L'imparfait? Car le parfait ne peut être parfait, par définition. Sa définition même est erronée! Que dois-je donc faire, qui dois-je donc croire?

Et lorsque j'accorde confiance en moi-même ou autrui, ne suis-je donc que naïve? Quelle erreur que de dire oui à l'imparfait qui nous trahit! Mes désirs me trahissent, mes songes me leurrent et mon âme se perd. Et autrui n'a jamais pu m'aider. Mais pourtant je cherche, et cherche encore le bon Samaritain, un être charitable. Mais pourtant, je ne veux point de Pitié, je veux Amour! Ma sacro-sainte, ma seule déesse! Une Amour perfectible mais imparfaite qui pour toujours vivra avec moi les hauts-le-cœur de la vie. Une seule et unique qui partagera ces regards attentionnés que jamais l'on ne m'a retourné. Une Âme de bonté qui comprendra ces tourments et bonheurs qui me bâtissent chaque jour. Et que je pourrai écouter de mon oreille attentive de pauvre pècheresse.

N'est-ce donc que pur savoir universel que tout ceci? Méandres de l'Esprit, partagés à travers les âges, éternels tourments de l'Homme.
Je me crois parfois centre du monde.

25 mai 2011

Se dissociant
Unanimes.
Et fervents adorateurs
Comettent l'irréparable
Erreur.

À la Source
Alors que tous jaillissent
Tombent
Pour ne plus jamais
Se relever
Je me noie.

Société dupe
Idiots sans courage
Lâches passifs
Ouvrez les paupières
Face au néant
Qui vous accable.

Qui nous accable.

Je saurai
Je vivrai
Et davantage
Et nul ne m'empêchera de crier
Noyer ma peine
Ces larmes vermeilles

Tous pareils, comme moi
Vous le faites
Mais ne vous avouez rien
La neutralité n'existe guerre
Chez moi
Je ris, ou je pleure.

Du moins, je fais quelque chose.

Lâches adorateurs
Secte des malaimés
Cessez d'attendre le bonheur externe
Créez-le vous-mêmes
Car la vie n'agira jamais
À votre place.

10 mai 2011

L'orme et le saule.

De ces cheveux de feux s'enflamment brusquement milles espoirs
Sombrer dans l'oubli, pour ne jamais se relever.
Rouges tel le sang, pourpres tel la feuille d'érable mourant lentement
Je témoigne contre l'ignorance qui t'accable.

Tu ne sauras peut-être jamais ce qui naquit en moi
Tel une fleur, un souffle, d'un désir
Une apocalypse me consumant
Que tu m'auras offert sans jamais l'avoir su.

L'amour ou l'espoir, quelle en est la source?
L'espoir vain est sa mère, enfant abandonné.
Et l'orme haut et fier cache bien son désespoir
Et moi, éternel saule pleureur, le dévoile un peu trop.

Et pourtant, ne suis-je donc plus heureuse en ce jour?
Voici le printemps! Te voilà fort d'apparence, me voici accablée
Mais mes feuilles s'éveillent, comme pour me rappeler
Qu'enfin le soleil m'offre ses rayons salvateurs.

Alors virevolteront les cheveux pourpres sous le vent,
Tel un rappel des saisons passées
Mourront les désirs acharnés tuant l'ego
Mourront les faux espoirs et pousseront les feuilles bienfaitrices

Autant sous le soleil tapant que sous la pluie
Je témoigne de cette ignorance qui t'accablera toujours
J'aurais voulu pouvoir te dire mais à quoi bon?
Cher orme, vous ne feriez que me prendre en pitié.

Saviez-vous donc, confrère,
Que l'inclinaison de mes branches, émotions avouées
Me donnent toute ma grâce et prouvent ma bonne honnêteté?
Et que mes racines, longues et robustes
Sont beaucoup plus fortes que les vôtres?

Qui est donc, de nous deux, le plus malheureux?
Les faux espoirs, je les ai broyés.
Et l'érable a tout vu.

19 avr. 2011

Passager

Mais où se sont perdues mes larmes?
Il me les a volées.
Je pleurai pour lui tel jamais je ne le fis.
Je l'aimai tant mais n'eus rien en retour.

Me voilà, seule et néanmoins heureuse,
Flirtant avec les nuages éphémères
Éparses et somptueux
Mais je désire le ciel.

Que faire, je ne puis oublier
Le mal que me fit cet être
Alors que jamais je n'ai osé
Le torturer comme il me l'a si bien fait.

Sa beauté, éclat,
Ses rires, vie.
Son cœur vide, noirceur,
Son air absent, mort.

Il n'était qu'un nuage passager,
Une brume de leurres.

Il m'a volé mes larmes!
Je ne puis les retrouver
Que lorsque je l'aperçois en quelqu'un d'autre
Pleure, pleure le ciel déchu

Dans lequel il ne fut...
Qu'un nuage passager.

1 avr. 2011

Interrogations

Do you mind if you are
Do you mind if
Do you mind?

Can we still by like
Can we still be
Can we?

Who's the one that
Who's the one
Who is it?

When will it come back as
When will it come back
When will it?

Where am I now or
Where am I now
Where am I?

I've lost myself along the way
Loosing myself
Losing my way

Do you mind if I wonder
Who it is and
When it will or
Where I am?

Picture: Willabeth by Fhrankee on Deviantart: http://fhrankee.deviantart.com/

22 mars 2011

Bête

J'attendrai patiemment ton retour
Le retour de cette vie que tu m'offris alors
Émotion.

J'attendrai patiemment cette façon que tu eus
Ce réconfort que tu m'apportas alors
Dans les bras d'un autre.

Il me heurte par cet amour qu'il ne me véhicule pas
Tu me heurtes par l'amour que je ne puis te donner
Tous me tuent et j'attends encore.

Et voilà que le silence m'est plus qu'abominable
Car les écrits restent
Et ils me remémorent les temps où l'on m'aimait.

Je sais que tu n'as pas oublié.
Moi non plus. Remords.
Et mon esprit t'a pardonné l'impossible

Je regrette ces moments
Où je fus comblée d'amour et de désir
Ces moments que tu m'offris sans retenue.

On m'a volé mon coeur, on l'a enfermé, puis détruit.
Pourtant il résiste et bat encore
Mais je ne sais plus qu'en faire.

J'ai repris goût au néant
Je préfère ne rien ressentir
Plutôt que de humer la mort.

Pourtant, on me l'offre!
Appétissante salvatrice!
Et je ne sais trop qu'en faire.

Dois-je m'y abandonner,
À cette fin?
J'ai encore tant de projets!

Je ne veux quitter cette terre
Pourtant elle ne m'offre pas grand chose
Outre le mépris.

Tu étais tout pour moi
Ton esprit éveillé m'allumait
Et aujourd'hui on m'intube

Tu étais tout mais pourtant
Tes défauts faisaient de toi un être invivable
Alors suis-je comme toi?
Est-ce donc pour cela qu'on ne peut m'offrir la lune?
Est-ce donc la raison de mon désarroi?

Jamais! Je suis idéale! Je suis tout! Je suis le centre du monde!
Tous me veulent, je suis ce que tous désirent!
Mais qui y a-t-il d'autre que toi pour le voir aujourd'hui,
 Bête irréfléchie?


10 mars 2011

Révolte

Criez du haut des créneaux
Enfants de chair et de sang,
Peaux de révolte.
Vous bravez la tempête
Pour vous défouler
Tel les cieux grondants
Mais vous entendent-ils?

Nulle négociation,
Aussitôt dit, aussitôt fait
Ils n'ouïssent que leur porte-feuille
L'appât du gain est leur seul collègue.

Alors levez le poing, tous!
Accaparez les rues!
Ne vous laissez point abattre!
Ne faites pas les peux lasses,
Soyez présents, pores ouvertes,
Mes frères, défendez-vous!
Et dansez sous le joug de la dictature!
-Photo par Pierre Bruneau, Montréal

24 févr. 2011

Au trépas, jeunes amours.

Nous trépasserons enlacés
Lorsque les archanges déchus
Tomberont du ciel,
Leurs douces plumes virevoltant sous les brumes.

La beauté de ce monde 
Réside dans l'infiniment petit
Que l'on oublie, hélas,
Ailes d'ivoire, pures d'Amour langoureux.

Tes baisers sont empreints 
D'une passion réanimée
Qui jusqu'alors s'était éteinte
Mais qui aujourd'hui surgit des abysses.

Ô Lucifer! Ne peut être mal que cela!
Le péché me délaisse
Ces monstres sans tête que j'eus vu
M'abandonnent, abattus.

Soite!
Que les anges se méfient! 
Bêtes voraces!
Que le sommeil nous retrouve
Pour l'éternel repos.

Pour l'Art.

Ton désir d'argent
Teinte tes œuvres
De médiocrité.

Où est le beau,
L'esthétique,
L'art pour l'Art?
Tu n'en connais rien.

Que dire du message,
De la réflexion,
De la démarche conceptuelle?
Ces mots te sont étrangers.

Le capital t'avale
L'appât du gain te nourrit
Plutôt que l'inspiration brute,
Mère de la création talentueuse.

Tu désires tant le succès
Que tu en oublies l'essentiel!
Ton art, ce déjà-vu
N'apportera rien de plus au monde.

Exploite donc ce talent que tu as
À sa juste valeur
Afin de créer le renouveau
Dont tu seras fier
Et que tu auras du mal à vendre
Car ton œuvre deviendra parcelle de ton âme.

L'innovation, la patience, 
Le génie, la profonde passion
Créent la valeur.

Oublie donc ce profit
Et consacre-toi à l'Art, le vrai.

23 janv. 2011

Citation de livre 1: L'art du thé

« Lorsqu'il devient rituel [le thé], il constitue l'aptitude à voir de la grandeur dans les petites choses. Où se trouve la beauté? Dans les grande choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre à rien, savent incruster dans l'instant une gemme d'infini?

Le rituel du thé, cette reconduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples, authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine. Oui, l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors buvons une tasse de thé. [...] Et, dans chaque gorgée se sublime le temps. » 

-BARBERY, Muriel, L'élégance du hérisson

18 janv. 2011

Philosophie passagère...

''See them as the lessons they've teached to you'' I do.

Depuis tout ce temps, que suis-je devenue? Ce que je voulais, et je continue. J'avance après avoir reculé, stagné, tourné en rond. Mais toutes les épreuves que je puis vivre m'ont tant appris! 

Vous. Je vous vois, revenir, passer,  en coup de vent ou pour demeurer. Je ne sais trop qu'en faire, que faire de vous. Mais pourtant vous êtes présents, me souriez, mais vous vous souvenez. Et moi aussi. La torture. Le déchirement. Les pleurs. Et ces bons moments ne sont que poussière car nul sourire ne vint du cœur, nul sourire ne put persister. Je ne veux de cet éphémère qui nous pèse, qui nous ronge, qui se nourrit de nos âmes. Je ne veux de ce mensonge. Je désire bâtir, croître, être. Seule et à deux. Ensembles, deux êtres. Et les voir, me taisant. Je n'ai plus rien à leur apprendre, je ne puis les changer, ces malsains. Je ne puis agir à leur place. Je ne sais trop pourquoi ils vivent encore, dans mon crâne. Pourquoi ils ne peuvent mourir. Pourquoi ils ne peuvent se taire, disparaître. Je tente tout mais le passé me hante encore. Je voudrais tant leur faire réaliser à quel point ils se trompent. À quel point ce n'était pas cette leçon, qu'ils se devaient apprendre. 

Au final, que m'ont-ils appris? Que ce n'est que lorsque nous décidons de changer nous-mêmes les choses que tout se meut, que tout avance. Autrui est une aide nécessaire mais nous ne pouvons nous bâtir que de nos propres mains.

7 janv. 2011

Ce renouveau est empreint d'idées nouvelles
D'une façon de vivre autre encore que ce que j'eus vécu jusqu'à présent.

Motivation, mon amie, je t'ai retrouvée!
Inspiration, où te cachais-tu ainsi?
Désir, t'ai-je jamais vraiment vécu?
Amour, pourquoi ne m'as-tu jamais apparu ainsi?

J'ai perdu tant de temps, il faut que je le retrouve!
Nous nous bâtirons pour toujours être
Solides, comme jamais je ne puis l'être
Comme jamais je ne l'ai voulu.

Tes bras me consolent face à ma bêtise passée
Nos rires me soulagent sans que je ne puis comprendre
Pourquoi jamais je ... eh puis tant pis.
Vivons le présent, célébrons notre ressemblance,
Sous le son de ces mélodies qui nous animent.

Antipode

Anodin.
Gestes répétés, enchaînés, momifiés.
Pitoyable.
Vie circulaire, mœurs en déclin.
Que fais-tu sinon pleurer sur le sort
Qui s'acharne sur toi encore?
Dis-moi, que fais-tu?

Autant que je puisse aimer
Tu es à l'antipode de mes aspirations
Le passé côtoie le présent
Je m'excuse mais je ne puis pas
En te regardant
Tu n'appartiens qu'au passé

4 janv. 2011

Soeurs

Je veux la voir sourire comme on l'a toujours fait
Je veux la voir resplendissante de joie, épanouie
Je veux la voir me dire qu'enfin tout va
Qu'elle ne se sent plus seule.

Mais hélas, que faire lorsque vous êtes comme moi
Que tout semble vous réussir, que tout semble aller
Lorsqu'on vous jalouse pour ce que vous avez
Même si vous n'avez rien osé voler,
Jamais.

Je ne sais trop que lui dire sinon que je suis avec elle
Que je l'aime pour ses qualités comme ses défauts
Qu'elle trouvera, que le temps trouvera
Mais je ne sais ce que le futur lui réserve.

Puis-je donc raviver ton sourire, amie que j'aime tant,
L'espace d'un moment, d'une journée seulement
Que tu oublies ces tourments qui te hantent,
Que l'on se perde dans cette cité dans la folie et les rires?

Je veux te voir sourire, comme on l'a toujours fait
Je veux que ces années nous réussissent
Que tu me dises qu'au moins maintenant, pour un moment,
Tout va.
Que tu ne te sens pas seule (car je suis avec toi)

Ne m'oublie jamais, ma sœur.

Ambre

Songe d'ambre qui me caresse l'échine
Moi qui t'espérais sans oser y croire
Et qui rêvais nonchalamment à notre ressemblance
Puis-je hanter tes pensées comme tu hantes les miennes?

Ci gît les folies, passions amères
Qui derrière ta splendeur crient au meurtre
Qui devant ce changement opérant se meurent,
Lassitudes exquises à l'arrière-goût de haine

J'aime tes yeux ambrés ma jolie

Comme l'on aime fuir le désir

Cirrhose

Thé des perdus aux teintes de cuivre
Aux couleurs de chair et de sang
À la tignasse fauve et indomptable
Thé des malheureux, triste boisson divine

Je redoute chaque instant de ta présence
Mais comme je te chéris!
Car tu me saoules, toi qui les a tué
Et m'injectes cette joie maladroite.

Tu m'avoues le pire comme le meilleur
Je ne veux que tu me tues aussi, hélas, comme j'ai peur
De cette traîtrise qui les a tous tué, 
Errants de malheur!

Pauvres malades, incompris,
Je ne suis pas l'une des vôtres, je ne suis pas votre fille
Je vous ai trop subi
Pères, votre orgueil à votre mort a pris un coup
De trop.
Cirrhose.

Faux poète

Ça, jeune gaillard!
L'on se croit poète?
Mais il faut davantage que cela
Pour dompter les mots,
Ces sauvages insaisissables!

Ils t'échappent,
Voilà que tu les perds, encore!
Tu ne sais rien d'eux, hélas
Outre qu'ils existent.

Oh, hé! Ne suffit pas de les empiler ainsi!
Ramasses-moi ce bordel, ignorant!
Recommence et cette fois prends ton temps.

Goûte les encore une énième fois,
Tu n'as pas le don avec eux alors c,est ce qu'il faut
Dix pourcent de talent, le reste, c'est le travail
Et l'on ne reçoit rien tout cuit dans le bec, nigaud.

C,est comme les femmes, au fond, les mots.
Ils faut les apprécier, les séduire, mais ne pas en mettre trop
Prendre notre temps avec eux et les chérir
Et être le plus fidèle de tous les amants.

Fais tes valises, mon enfant
Ce soir, tu pars les découvrir
Le travail t'attend.
Sois fort, courageux et patient

Toi, jeune insignifiant qui ne sait que faire
Mais qui sait si bien se vanter sinon mentir.