16 août 2010

Il est vrai que de toujours affirmer la vérité est peu vraisemblable.

Mais d'ailleurs il est faux que de n'affirmer que des faussetés l'est aussi.

Ce n'est que de la forme, que des mots, nous camouflons le meilleur sous une couche de comparaisons et de métaphores fantasques.

Alors n'affirmons nulle fausseté, ne disons que la vérité sans forme et faisons le tout brièvement...
 
Je t'aime.

14 août 2010

Style

La certitude est la mort du désir
Et lorsque meurt mon désir, je meurs aussi.
L'incertitude, à sa manière, tue
Mais uniquement lorsqu'elle est trop présente.
Un juste milieu est toujours préférable.

Que faire, que dire? je ne sais que trop pas.
Je fais ce que me guide mon inconscient
Je vais où me guident mes pas.
Je dis bien ce que veux.
Et je ne dis que vrai.

En analysant, en décortiquant le tout
Il n'y a qu'une solution plausible
Mais je ne me l'avoue pas sans en être certaine,
Le temps me donnera la réponse tant attendue.
J'écris ce que me dictent mes esprits
Mais ceci n'est qu'un brin de ce chaos infernal
Où pourtant règne un ordre.

Et j'alourdis le tout à coup de style
Je me crois bien artiste
Mais je ne fais que semer la confusion.

Pourtant, je sais ce que je veux.
Il n'y a nul doute à ce sujet.
Mais découvrir la pensée d'autrui est tâche plus ardue
Alors je m'étale ici plutôt que de m'étaler ailleurs
Je verse un brin de mes tourments sur papier.

Continuons, alors.

11 août 2010

Comment font-ils tous pour me convaincre,
De penser ce qu'ils désirent que je pense?

Comment font-ils donc pour me berner,
Tout en me disant que je les berne?

Comment font-ils pour me cerner
Et m'enlever tout argument?

Comment font-ils tout cela si vite
Alors que je ne regarde ailleurs qu'un instant?

Comment font-ils pour croire
Qu'ils sont le centre de mon monde
Alors que je n'ai rien dit?

À qui mentent-ils ainsi?
Sinon qu'à eux-mêmes?

Vous ne pouvez berner mes rêves, insatiables
Et ces rêves sont magnifiques!
Et ces rêves ne parlent pas de vous.

10 août 2010

Distance, toi que j'haissais.

Je n'avais cure de ce qu'ils pouvaient penser
Car enfin, j'étais en votre présence honorable.
Moi qui auparavant les épiais d'un œil curieux
Bel amour, à votre vue, ils disparaissaient.

Et même lorsque vous étiez bien loin
Je cherchais en leurs visages vos traits
Et en leurs paroles, vos manières!

Alors, vous me manquiez terriblement.
Et même sans avoir les paupières closes,
Le monde s'effaçait, mes pensées divaguaient
Tentaient de vous rejoindre même si je ne le pouvais.

Soit! La vie m'exauçait parfois.
Mais plus le temps passait, plus il était long.
Et mes illusions se sont réduites à néant,
Vos mensonges n'ont pu dissimuler votre être bien longtemps.

Vos manières, j'en vins à les haïr!
La distance, enfin je la chérissais
Le monde m'échappait lorsque vous étiez à mes côtés
Et je recherchais maintenant l'inique liberté.

Soit! Disparaissez!
Je méprise vos traits qui me semblent infâmes à présent
Je méprise vos dires mensongers qui me bernèrent jadis.
Je méprise votre être tout entier, pour ne pas avoir été
Ce que j'avais alors tant espéré.

8 août 2010

Évolution.

La distance des corps
La proximité des esprits
Créent les remords qui nous accablent
Éffrayés, nous voilà unis.

Hélas! J'ai perdu tant de temps!
À m'éprendre d'un gueux
Et pourtant à présent
Je n'ose nul aveu

Remémore-toi la tendresse
Qui t'enlaça jadis, à t'en étouffer
Qui t'inspirait rudesse
T'aliénait les esprits, à en crever.

La proximité des corps
La distance des esprits
Crient à en éveiller les morts
Nous flagelle la chair décrépie.

Ode à la Beauté

Conserve tes mots, ravale tes pensées
Contrôle l'incontrôlable, évite l'inévitable
Patience. Espoir.
Mais le désir l'emporte toujours
Ta nature te tue, ta nature te ronge.
Saloperie!

Focus. Et davantage.
Sur le mur, ce point, cette chose.
Autre chose.
Beauté.
Et merde, pas encore!
Par pitié, tais-toi, daimon
Toi qui hantes mes nuits
Mais encore plus mes jours lucides

Beauté.
Je sais! Je vois de mes yeux cette splendeur.
Puisse-t-elle...puisse-t-elle mourir!
Ou se tarir, du moins
Car elle est trompeuse!
C'est une traîtresse!
Ses atours cachent ses immondices.
Salope!

Pourtant, je ne puis m'empêcher de la vénérer
Je vois de mes yeux sa douce splendeur
Ô Beauté!
Je te désire!
Mais pourquoi me tromper, moi qui es si fidèle?
Ah, salope!

Focus. Et davantage.
Sur cette chose, ce point sur le mur.
Oublie.
Oublie les yeux de la Beauté qui te contemplent
Autre chose.

Par pitié...
Sois-moi fidèle, ma jolie
Entoure-moi de tes bras lascifs
Aime-moi comme je t'aime!

Patience. Espoir.
Ma nature me tue, ma nature me ronge.