22 mars 2011

Bête

J'attendrai patiemment ton retour
Le retour de cette vie que tu m'offris alors
Émotion.

J'attendrai patiemment cette façon que tu eus
Ce réconfort que tu m'apportas alors
Dans les bras d'un autre.

Il me heurte par cet amour qu'il ne me véhicule pas
Tu me heurtes par l'amour que je ne puis te donner
Tous me tuent et j'attends encore.

Et voilà que le silence m'est plus qu'abominable
Car les écrits restent
Et ils me remémorent les temps où l'on m'aimait.

Je sais que tu n'as pas oublié.
Moi non plus. Remords.
Et mon esprit t'a pardonné l'impossible

Je regrette ces moments
Où je fus comblée d'amour et de désir
Ces moments que tu m'offris sans retenue.

On m'a volé mon coeur, on l'a enfermé, puis détruit.
Pourtant il résiste et bat encore
Mais je ne sais plus qu'en faire.

J'ai repris goût au néant
Je préfère ne rien ressentir
Plutôt que de humer la mort.

Pourtant, on me l'offre!
Appétissante salvatrice!
Et je ne sais trop qu'en faire.

Dois-je m'y abandonner,
À cette fin?
J'ai encore tant de projets!

Je ne veux quitter cette terre
Pourtant elle ne m'offre pas grand chose
Outre le mépris.

Tu étais tout pour moi
Ton esprit éveillé m'allumait
Et aujourd'hui on m'intube

Tu étais tout mais pourtant
Tes défauts faisaient de toi un être invivable
Alors suis-je comme toi?
Est-ce donc pour cela qu'on ne peut m'offrir la lune?
Est-ce donc la raison de mon désarroi?

Jamais! Je suis idéale! Je suis tout! Je suis le centre du monde!
Tous me veulent, je suis ce que tous désirent!
Mais qui y a-t-il d'autre que toi pour le voir aujourd'hui,
 Bête irréfléchie?


10 mars 2011

Révolte

Criez du haut des créneaux
Enfants de chair et de sang,
Peaux de révolte.
Vous bravez la tempête
Pour vous défouler
Tel les cieux grondants
Mais vous entendent-ils?

Nulle négociation,
Aussitôt dit, aussitôt fait
Ils n'ouïssent que leur porte-feuille
L'appât du gain est leur seul collègue.

Alors levez le poing, tous!
Accaparez les rues!
Ne vous laissez point abattre!
Ne faites pas les peux lasses,
Soyez présents, pores ouvertes,
Mes frères, défendez-vous!
Et dansez sous le joug de la dictature!
-Photo par Pierre Bruneau, Montréal