11 déc. 2009

Apocalypse

Le ciel neige une pluie d'étoiles
Et pleure la douleur du firmament
Alors que l'aube de la nuit prend place
Et que mon cœur contemple les cieux

Ô ciel! Toi qui laisses tomber ces flammes dansantes
Qui scintillent en coulant sur mes joues
M'enflammant de passion, de fureur et de peine
Larmes de feu qui lentement me consument

Je ne sais trop si, en cette nuit d'apocalypse
L'on devrait se réjouir de la beauté de la scène
Ou encore hurler de douleur
Tant la pénible attente de la fin se fait longue

J'ai comme un sentiment dans la gorge

J'ai comme un sentiment dans la gorge
Douce envie et atroce douleur
Tel un soulagement il me fait tant souffrir

J'ai comme un sentiment dans la gorge
Éphémère intarissable, évoluant comme les jours
Qui me fout une peur bleue mais me rassure

J'ai comme un sentiment dans la gorge
Qui par sa vivacité même me tue
Que je ne peux et ne veux taire
Qui perdurera indéfiniment, jusqu'à sa fin
Qui me fait vibrer de joie et de colère

J'ai comme un sentiment dans la gorge
Si bien inspiré par le doute
Que nul ne pourra jamais le comprendre,
Enfant de mille antonymes
Sommeillant en moi, éveillée au cœur lourd

Mystères que sont le vent et la vie

Le vent me souffle à l'oreille
Une enivrante balade qui lentement
Me fait sombrer dans l'abîme
Et rejoindre le monde du rêve

Pourquoi me réveiller si je puis dormir?
Pourquoi affronter ce monde qui ne veut pas de moi?
Pourquoi ne pas vivre le bonheur langoureux, infini
Plutôt que d'espérer sans contentement?

Le vent me chuchote à l'oreille
Des mots merveilleux me touchant droit au cœur
De belles amours si invitantes
Que, du bout des lèvres, je recherche leur saveur

Pourquoi mourir d'ennui alors que l'on peut vivre?
Pourquoi attendre alors que le futur est à notre portée?
Pourquoi se résigner à l'effort
Alors que l'abandon a tout pour nous tenter?

Le vent m'ensorcèle, il dit me désirer
Il me caresse subtilement, comme s'il ne pouvait oser
Il me rassure, sans trop approcher
Il me pointe les nuages, songes qui viendront me chercher.

10 nov. 2009

Lamentations

Un mal me ronge encore, comme toujours
Tant ma vue me trompe
Leurs corps m'appellent
Parfaits mais sans âme

Du bout de leurs doigts
Ils m'effleurent, nonchalamment
Voyez l'idiote que je suis
Tant j'en désire davantage

Approchez, entendez mes lamentations
Ayez pitié de ma folie
Vénérez mon imperfection
Étudiez ce passé incohérent qu'est le mien

Entendez mes paroles semblant si véritables
Qu'elles vous bernent de leur fausseté
Comme je le fis maintes fois auparavant
Sans pourtant y éprouver quelque plaisir

Par votre beauté, je justifie ces mensonges
Tant elle m'hypnotise et me trompe
Qui est le fautif alors
Dans cette histoire dont je suis le protagoniste?

À un passant.

Je revois ta blonde chevelure
Et tes doigts nerveux s'y agitant
Lors de mes moments de réflexion

J'ai cherché partout ce livre que tu lisais
Hélas, sans le trouver
Mais je chercherai encore

J'imagine toujours ton doux visage
Car la mémoire me fait défaut
Elle ne peut avoir l'exactitude que je souhaiterais

Et dans mes songes
Je revis la même scène
Celle de ton éternelle présence

J'ai tant besoin de ton regard
Dont la couleur m'échappe
Car ce fut mon cœur qui fut davantage marqué

Je forcerai le destin
Afin de simplement pouvoir
Revivre ce doux moment de rédemption

Unicité, tes traits m'envahissent l'esprit
Toutes ces visions de toi me tourmentent
L'inconnu m'appelle même s'il m'échappe

Quand sera le moment
Où battra ainsi encore mon cœur
Je brûle d'impatience

Ah! La traîtresse!
Même si je puis la taire
Elle me revient toujours

Dis-moi où se dirigent tes pas et qui tu es
Si la curiosité t'habite aussi
Et à mon tour je pourrai tout t'avouer

1 nov. 2009

Éloges

Alors que je vous vis, ma belle,
J'allai à votre rencontre
Sans gêne aucune
Espérant au mieux un regard

Jamais mes attentes n'auraient pu me tromper autant
Car, émerveillée, vous prononcez ces mots
Que jamais, ma douce, je n'oublierai.

Pendant que vos cheveux de feu, comme je les aime tant , m'ensorcelèrent
Vous notiez mes dires, ô Princesse!

Mon amour, quel honneur ce fut pour moi!
Voilà qu'il vous fallu partir,
Vos dentelles dans le vent,
Le sourire aux lèvres
Comme il l'était aux miennes

Devant me séparer de vous,
Je me retournai, espérant un dernier regard
Et, le comble!
Je vous vis, arrêtée, me sourire encore
Avant de repartir
Dans votre fantastique monde
Retrouver votre preux chevalier.

Pourrai-je un jour vous revoir, ma déesse?
Qu'adviendra-t-il de moi, sans vous, chère amie?
L'espérance a beau me guider
Hélas, elle me trompe chaque fois
Pauvre prince imbécile que je suis.

8 oct. 2009

Victime

De leurs syllabes ingénues
Ils m'épient du haut des créneaux
Se rient de moi du haut des ponts
Me lancent des pierres de sur les toits

Cruels, ils m'assènent de leurs épées
Me transpercent de leurs lances
Et à leur rythme effréné
Se jouent de ce qu'il me reste de raison

Je prends peur lorsqu'ils m'approchent
Déloyale, j'affirme les servir
Les croire et les aimer
Mais forcenée est la victime qui s'éprend de son bourreau

9 sept. 2009

Cause à effets.

Étouffant... où est l'air?
Je coule.
Mes sombres sangs
Rapidement se diluent
Et mes esprits s'endorment

Où était ma pensée,
Quel était donc mon sujet initial?
Peut-être m'a-t-il avalée...

Comme chaque gorgée est souffrante,
Dotez-moi de branchies!
Je n'ai plus soif, ça suffit.

L'air, ma rationalité
A disparu, trop rapidement

Que disais-je?
Je ne m'en souviens pas.
Ma tête, elle hurle
De toutes parts me tue le bruit
Mais... quel bruit?
Silence.

Je bois encore
Mais le faisais-je donc auparavant?
Je me brouille, tel ma vision

Je meurs, hétérogène
Dans un âcre mélange
De pleurs vermeils parmi les vagues

Mes bronches, mon crâne!
L'eau, enfin j'y échappe
Qu'est la sensation?

Enfin, enfin
La nuit, la définitive
Gobe la mer, d'un seul trait
Ô ma sauveuse!

7 sept. 2009

L'Arbre

Nourrissez-moi de pluie, abreuvez mes larmes
Mais faites-moi voir le soleil encore une fois
Et si vous ne pouvez sauver mon âme,
Je vous en prie, abattez-moi.

11 août 2009

Alors que le rêve prend fin débute l'aube divine

Fantaisie sensorielle, extase
L'éveil transforme mes nuits,
Maintenant simples moments d'attente
Car ce songe est diurne.

Jamais le rêve ne fut
Si bon, si complet
Ces visions passées d'un corps sans visage
Se révèlent enfin à ma vue

Ce toucher indomptable
De l'Âme frôlant l'impossible
Douce mais menaçante vérité
Caresse de ses doigts de lune
Mon être, mes pensées

L'aveu que fis, passion
Emplit alors
Mes membres engourdis
D'une chaleur inhumaine

Le plaisir, le véritable
Ne peut me quitter

À présent, je ne veux le quitter

8 juill. 2009

À toi, mon Artiste

Où es-tu dans la Grande Histoire?
Tes vers perdus sont sous mes yeux
Je les lis et les relis encore
Père, comme je les chéris

La maladie qui a eu raison de toi
Je la connais, je l'ai vue de mes yeux
Je la hais tant mais ne puis porter ma haine
À l'intention d'un pauvre homme, rongé

Je chéris plutôt ce qu'il me reste de toi
Toi que je n'ai connu, malgré la souffrance
Qui m'a été attribuée sans en vouloir
Ma condamnation dès la naissance

Ces pages jaunies par le temps cruel
Naiade est maintenant mon souffle de vie
Ce fut mon inspiration, ce fut mon espoir
Comme toujours et ce, jusqu'à ma mort

8 mai 2009

Le temps d'un cauchemar

Lorsque les yeux s'abreuvent
D'un amour larmoyant
Lorsqu'un être se nourrit
De plats indigestes

Lorsque d'un songe naît
Le pire des cauchemars
Et que lentement,
Meurt un espoir

Peut-on encore vivre
Sans que l'ennui nous guettant
Ne nous isole d'autrui?
Peut-on oser croire encore
Quand même l'illusion fuit l'esprit?

Ce rêve ne devrait prendre fin
Car mon regard le croise toujours
Néanmoins avec peine
Ô sentiment traître...

L'inique chair
Que pourtant je désire
Comme au premier jour ...
Je la contemple, à nouveau.

J'y vois ce que je cherche
Les saisons n'ont rien dissipé
L'étoile brille et me semble immortelle
Sa lumière m'illumine et m'aveugle encore

Du torrent de mes larmes
Se noie son feu
Mais celui-ci vit encore, faible
Résistant à l'averse

Et de ce songe naquit
Un rêve noir, une telle torture
Dissuadant ce qu'il reste de moi
À y résister, à vivre

Car je l'aime autant qu'hier déjà
Mais voilà que le lendemain me hante
Car rien, à jamais, ne changera
La passion stagne mais encore m'enflamme

Dédicace

À tes froids baisers
À tes caresses ravageuses
À ton insistance tolérée
À ma faute moqueuse

À tout ce que donc je fasse
À ce camouflage odieux
À ta svelte carapace
À tes ossements amoureux

Je dédie mon épitaphe.

7 mai 2009

Nuit des nymphes

Puisse le vin bourgogne de la vigne
Ce soir éveiller nos artères lasses
Puisse le malt de cette boisson
Abreuver cette fête de ses reflets d'or pétillants

Puisse-t-on danser autour de ce feu
Jusqu'au petit matin, de gaie folie
Sous le ciel étoilé, voûte insaisissable
Sous la lumière de la lune, nous éveillant

Aux tambours chamans, aux chants elfiques
Au folklore de nos corps, liés d'amitié
Telles des nymphes, nues mais sublimes
Sans gêne aucune, insoucieuses, saoules d'amour

Puissions-nous rire aux larmes
Et cet instant durer toujours
La magie de cette nuit à jamais perdurer
Dansons, mes sœurs, au rythme de
l'enchanteresse mélodie

3 mai 2009

Yggdrasil

Les arbres de mon pays Lardent le ciel et respirent les nuages

Leurs souches clandestines tâtent les enfers
Et prient, sur la braise savante

Ah! Je voudrais me perdre au sein de cette forêt
Pour y semer mon coeur.

- Jean Léonard  mon grand-père

4 mars 2009

À travers le cristal...

Si pour un instant
Je regardais
Au delà et à travers
Que donc verrais-je?

Et si je m'arrêtais
Aux portes du destin
Qu'est-ce qu'il m'offrirait,
Me tendrait-il la main