31 août 2012

Je préfère le blanc au noir

Et si l'on rangeait les drapeaux noirs et qu'on les troquait tous pour des drapeaux blancs? Et si l'on criait à se fendre le crâne comme l'on veut bien sans s'hair ni se frapper, simplement pour transmettre un message? Et si... l'on se parlait ?

Parfois il nous arrive d'être restreints, confinés, tus. Alors il faut parler plus fort. Il faut se lever, dénoncer les abus. Mais toujours, en restant diplomates.

Nous, québécois, sommes des gens de coeur, des pacifistes dans l'âme. On aime bien la querelle mais sans en venir aux poings. Nous, on aime les débats d'idées, on aime discuter.

Parfois, il faut élever la voix, et parfois il faut se garder une réserve. Tout vient à point à qui sait attendre... si l'on se bouge pour changer les choses pendant ce temps.

Je vois très souvent des gens, tous de noir vêtus la plupart du temps, ayant fait le deuil de la démocratie. Criant leur frustration non pas par les mots mais par les briques, parfois. Et pour eux, cela est totalement sain. Refuser le mode politique actuel c'est de faire des dommages matériels aux entreprises sales et injustes selon eux. Mais alors, pourquoi ne pas les infiltrer, les syndiquer? Pourquoi ne pas démontrer, prouver? Pourquoi ne pas s'allier, plutôt que de se disperser? Je mets ma langue au chat et j'essaie de ne pas désespérer.

Les idées et l'espoir sont la base de la lutte à la tyrannie, et abreuvent nos actions sur le terrain. Mais lorsqu'elles deviennent des fabulations incongrues, on s'y perd! Si l'on bat quelqu'un pour qu'il croit en ce qu'on lui dit, il n'y croira pas plus! Discutons. Menons-nous et menons les autres à la réflexion. N'agissons pas comme des enfants pleins d'ego tenant mordicus à une idée irréalisable. Réalisons ce que l'on peut, réalisons ce que l,on veut. Veut-on vraiment se battre? Non. Veut-on vraiment s'hair? Non plus. Voilà selon moi la grande lacune actuel de bon nombre de mes confrères: un manque flagrant de respect, causé par une frustration aveuglante.

Ne laissez pas la colère vous envahir et mener à votre perte, chers amis!