14 mai 2012

Le médiocre


Tu sors le soir pour oublier ta misère
Dans des bars miteux aux heures éphémères
Et je décèle en toi cette sombre colère
Des jours tourmentés sans partenaire.

Tes joies ne sont que passagères.

Tu exhales l’anomalie d'une existence dépravée
Dans laquelle tu te complains à même t'y noyer
Ne vois tu pas que tu souffres de la triste médiocrité
Des âmes dépourvues de toute volonté?

Je savais bien que cela allait arriver!
Certes je te voyais, chaque jour errer
Et te voilà encore, après toutes ces années
Voilà que tu n'as rien fait de mieux de ton corps lacéré

Ton esprit se pert, se meurt, ne le vois-tu pas?
Voilà bien pourquoi personne de digne ne veut de toi
Après quelques moments, mensonges, tout se voit
Tu es un monde inopérant sans atout et sans apparat

Aux antipodes, ni oui ni non, ni rien
Qu'as-tu donc depuis ce temps fait de bien?
Outre te vautrer dans ce cercle malsain
Le dos courbé jusqu'à n'avoir plus rien