8 mai 2009

Le temps d'un cauchemar

Lorsque les yeux s'abreuvent
D'un amour larmoyant
Lorsqu'un être se nourrit
De plats indigestes

Lorsque d'un songe naît
Le pire des cauchemars
Et que lentement,
Meurt un espoir

Peut-on encore vivre
Sans que l'ennui nous guettant
Ne nous isole d'autrui?
Peut-on oser croire encore
Quand même l'illusion fuit l'esprit?

Ce rêve ne devrait prendre fin
Car mon regard le croise toujours
Néanmoins avec peine
Ô sentiment traître...

L'inique chair
Que pourtant je désire
Comme au premier jour ...
Je la contemple, à nouveau.

J'y vois ce que je cherche
Les saisons n'ont rien dissipé
L'étoile brille et me semble immortelle
Sa lumière m'illumine et m'aveugle encore

Du torrent de mes larmes
Se noie son feu
Mais celui-ci vit encore, faible
Résistant à l'averse

Et de ce songe naquit
Un rêve noir, une telle torture
Dissuadant ce qu'il reste de moi
À y résister, à vivre

Car je l'aime autant qu'hier déjà
Mais voilà que le lendemain me hante
Car rien, à jamais, ne changera
La passion stagne mais encore m'enflamme

Dédicace

À tes froids baisers
À tes caresses ravageuses
À ton insistance tolérée
À ma faute moqueuse

À tout ce que donc je fasse
À ce camouflage odieux
À ta svelte carapace
À tes ossements amoureux

Je dédie mon épitaphe.

7 mai 2009

Nuit des nymphes

Puisse le vin bourgogne de la vigne
Ce soir éveiller nos artères lasses
Puisse le malt de cette boisson
Abreuver cette fête de ses reflets d'or pétillants

Puisse-t-on danser autour de ce feu
Jusqu'au petit matin, de gaie folie
Sous le ciel étoilé, voûte insaisissable
Sous la lumière de la lune, nous éveillant

Aux tambours chamans, aux chants elfiques
Au folklore de nos corps, liés d'amitié
Telles des nymphes, nues mais sublimes
Sans gêne aucune, insoucieuses, saoules d'amour

Puissions-nous rire aux larmes
Et cet instant durer toujours
La magie de cette nuit à jamais perdurer
Dansons, mes sœurs, au rythme de
l'enchanteresse mélodie

3 mai 2009

Yggdrasil

Les arbres de mon pays Lardent le ciel et respirent les nuages

Leurs souches clandestines tâtent les enfers
Et prient, sur la braise savante

Ah! Je voudrais me perdre au sein de cette forêt
Pour y semer mon coeur.

- Jean Léonard  mon grand-père