4 janv. 2011

Faux poète

Ça, jeune gaillard!
L'on se croit poète?
Mais il faut davantage que cela
Pour dompter les mots,
Ces sauvages insaisissables!

Ils t'échappent,
Voilà que tu les perds, encore!
Tu ne sais rien d'eux, hélas
Outre qu'ils existent.

Oh, hé! Ne suffit pas de les empiler ainsi!
Ramasses-moi ce bordel, ignorant!
Recommence et cette fois prends ton temps.

Goûte les encore une énième fois,
Tu n'as pas le don avec eux alors c,est ce qu'il faut
Dix pourcent de talent, le reste, c'est le travail
Et l'on ne reçoit rien tout cuit dans le bec, nigaud.

C,est comme les femmes, au fond, les mots.
Ils faut les apprécier, les séduire, mais ne pas en mettre trop
Prendre notre temps avec eux et les chérir
Et être le plus fidèle de tous les amants.

Fais tes valises, mon enfant
Ce soir, tu pars les découvrir
Le travail t'attend.
Sois fort, courageux et patient

Toi, jeune insignifiant qui ne sait que faire
Mais qui sait si bien se vanter sinon mentir.

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