23 janv. 2011

Citation de livre 1: L'art du thé

« Lorsqu'il devient rituel [le thé], il constitue l'aptitude à voir de la grandeur dans les petites choses. Où se trouve la beauté? Dans les grande choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre à rien, savent incruster dans l'instant une gemme d'infini?

Le rituel du thé, cette reconduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples, authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine. Oui, l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors buvons une tasse de thé. [...] Et, dans chaque gorgée se sublime le temps. » 

-BARBERY, Muriel, L'élégance du hérisson

18 janv. 2011

Philosophie passagère...

''See them as the lessons they've teached to you'' I do.

Depuis tout ce temps, que suis-je devenue? Ce que je voulais, et je continue. J'avance après avoir reculé, stagné, tourné en rond. Mais toutes les épreuves que je puis vivre m'ont tant appris! 

Vous. Je vous vois, revenir, passer,  en coup de vent ou pour demeurer. Je ne sais trop qu'en faire, que faire de vous. Mais pourtant vous êtes présents, me souriez, mais vous vous souvenez. Et moi aussi. La torture. Le déchirement. Les pleurs. Et ces bons moments ne sont que poussière car nul sourire ne vint du cœur, nul sourire ne put persister. Je ne veux de cet éphémère qui nous pèse, qui nous ronge, qui se nourrit de nos âmes. Je ne veux de ce mensonge. Je désire bâtir, croître, être. Seule et à deux. Ensembles, deux êtres. Et les voir, me taisant. Je n'ai plus rien à leur apprendre, je ne puis les changer, ces malsains. Je ne puis agir à leur place. Je ne sais trop pourquoi ils vivent encore, dans mon crâne. Pourquoi ils ne peuvent mourir. Pourquoi ils ne peuvent se taire, disparaître. Je tente tout mais le passé me hante encore. Je voudrais tant leur faire réaliser à quel point ils se trompent. À quel point ce n'était pas cette leçon, qu'ils se devaient apprendre. 

Au final, que m'ont-ils appris? Que ce n'est que lorsque nous décidons de changer nous-mêmes les choses que tout se meut, que tout avance. Autrui est une aide nécessaire mais nous ne pouvons nous bâtir que de nos propres mains.

7 janv. 2011

Ce renouveau est empreint d'idées nouvelles
D'une façon de vivre autre encore que ce que j'eus vécu jusqu'à présent.

Motivation, mon amie, je t'ai retrouvée!
Inspiration, où te cachais-tu ainsi?
Désir, t'ai-je jamais vraiment vécu?
Amour, pourquoi ne m'as-tu jamais apparu ainsi?

J'ai perdu tant de temps, il faut que je le retrouve!
Nous nous bâtirons pour toujours être
Solides, comme jamais je ne puis l'être
Comme jamais je ne l'ai voulu.

Tes bras me consolent face à ma bêtise passée
Nos rires me soulagent sans que je ne puis comprendre
Pourquoi jamais je ... eh puis tant pis.
Vivons le présent, célébrons notre ressemblance,
Sous le son de ces mélodies qui nous animent.

Antipode

Anodin.
Gestes répétés, enchaînés, momifiés.
Pitoyable.
Vie circulaire, mœurs en déclin.
Que fais-tu sinon pleurer sur le sort
Qui s'acharne sur toi encore?
Dis-moi, que fais-tu?

Autant que je puisse aimer
Tu es à l'antipode de mes aspirations
Le passé côtoie le présent
Je m'excuse mais je ne puis pas
En te regardant
Tu n'appartiens qu'au passé

4 janv. 2011

Soeurs

Je veux la voir sourire comme on l'a toujours fait
Je veux la voir resplendissante de joie, épanouie
Je veux la voir me dire qu'enfin tout va
Qu'elle ne se sent plus seule.

Mais hélas, que faire lorsque vous êtes comme moi
Que tout semble vous réussir, que tout semble aller
Lorsqu'on vous jalouse pour ce que vous avez
Même si vous n'avez rien osé voler,
Jamais.

Je ne sais trop que lui dire sinon que je suis avec elle
Que je l'aime pour ses qualités comme ses défauts
Qu'elle trouvera, que le temps trouvera
Mais je ne sais ce que le futur lui réserve.

Puis-je donc raviver ton sourire, amie que j'aime tant,
L'espace d'un moment, d'une journée seulement
Que tu oublies ces tourments qui te hantent,
Que l'on se perde dans cette cité dans la folie et les rires?

Je veux te voir sourire, comme on l'a toujours fait
Je veux que ces années nous réussissent
Que tu me dises qu'au moins maintenant, pour un moment,
Tout va.
Que tu ne te sens pas seule (car je suis avec toi)

Ne m'oublie jamais, ma sœur.

Ambre

Songe d'ambre qui me caresse l'échine
Moi qui t'espérais sans oser y croire
Et qui rêvais nonchalamment à notre ressemblance
Puis-je hanter tes pensées comme tu hantes les miennes?

Ci gît les folies, passions amères
Qui derrière ta splendeur crient au meurtre
Qui devant ce changement opérant se meurent,
Lassitudes exquises à l'arrière-goût de haine

J'aime tes yeux ambrés ma jolie

Comme l'on aime fuir le désir

Cirrhose

Thé des perdus aux teintes de cuivre
Aux couleurs de chair et de sang
À la tignasse fauve et indomptable
Thé des malheureux, triste boisson divine

Je redoute chaque instant de ta présence
Mais comme je te chéris!
Car tu me saoules, toi qui les a tué
Et m'injectes cette joie maladroite.

Tu m'avoues le pire comme le meilleur
Je ne veux que tu me tues aussi, hélas, comme j'ai peur
De cette traîtrise qui les a tous tué, 
Errants de malheur!

Pauvres malades, incompris,
Je ne suis pas l'une des vôtres, je ne suis pas votre fille
Je vous ai trop subi
Pères, votre orgueil à votre mort a pris un coup
De trop.
Cirrhose.

Faux poète

Ça, jeune gaillard!
L'on se croit poète?
Mais il faut davantage que cela
Pour dompter les mots,
Ces sauvages insaisissables!

Ils t'échappent,
Voilà que tu les perds, encore!
Tu ne sais rien d'eux, hélas
Outre qu'ils existent.

Oh, hé! Ne suffit pas de les empiler ainsi!
Ramasses-moi ce bordel, ignorant!
Recommence et cette fois prends ton temps.

Goûte les encore une énième fois,
Tu n'as pas le don avec eux alors c,est ce qu'il faut
Dix pourcent de talent, le reste, c'est le travail
Et l'on ne reçoit rien tout cuit dans le bec, nigaud.

C,est comme les femmes, au fond, les mots.
Ils faut les apprécier, les séduire, mais ne pas en mettre trop
Prendre notre temps avec eux et les chérir
Et être le plus fidèle de tous les amants.

Fais tes valises, mon enfant
Ce soir, tu pars les découvrir
Le travail t'attend.
Sois fort, courageux et patient

Toi, jeune insignifiant qui ne sait que faire
Mais qui sait si bien se vanter sinon mentir.