10 nov. 2009

Lamentations

Un mal me ronge encore, comme toujours
Tant ma vue me trompe
Leurs corps m'appellent
Parfaits mais sans âme

Du bout de leurs doigts
Ils m'effleurent, nonchalamment
Voyez l'idiote que je suis
Tant j'en désire davantage

Approchez, entendez mes lamentations
Ayez pitié de ma folie
Vénérez mon imperfection
Étudiez ce passé incohérent qu'est le mien

Entendez mes paroles semblant si véritables
Qu'elles vous bernent de leur fausseté
Comme je le fis maintes fois auparavant
Sans pourtant y éprouver quelque plaisir

Par votre beauté, je justifie ces mensonges
Tant elle m'hypnotise et me trompe
Qui est le fautif alors
Dans cette histoire dont je suis le protagoniste?

À un passant.

Je revois ta blonde chevelure
Et tes doigts nerveux s'y agitant
Lors de mes moments de réflexion

J'ai cherché partout ce livre que tu lisais
Hélas, sans le trouver
Mais je chercherai encore

J'imagine toujours ton doux visage
Car la mémoire me fait défaut
Elle ne peut avoir l'exactitude que je souhaiterais

Et dans mes songes
Je revis la même scène
Celle de ton éternelle présence

J'ai tant besoin de ton regard
Dont la couleur m'échappe
Car ce fut mon cœur qui fut davantage marqué

Je forcerai le destin
Afin de simplement pouvoir
Revivre ce doux moment de rédemption

Unicité, tes traits m'envahissent l'esprit
Toutes ces visions de toi me tourmentent
L'inconnu m'appelle même s'il m'échappe

Quand sera le moment
Où battra ainsi encore mon cœur
Je brûle d'impatience

Ah! La traîtresse!
Même si je puis la taire
Elle me revient toujours

Dis-moi où se dirigent tes pas et qui tu es
Si la curiosité t'habite aussi
Et à mon tour je pourrai tout t'avouer

1 nov. 2009

Éloges

Alors que je vous vis, ma belle,
J'allai à votre rencontre
Sans gêne aucune
Espérant au mieux un regard

Jamais mes attentes n'auraient pu me tromper autant
Car, émerveillée, vous prononcez ces mots
Que jamais, ma douce, je n'oublierai.

Pendant que vos cheveux de feu, comme je les aime tant , m'ensorcelèrent
Vous notiez mes dires, ô Princesse!

Mon amour, quel honneur ce fut pour moi!
Voilà qu'il vous fallu partir,
Vos dentelles dans le vent,
Le sourire aux lèvres
Comme il l'était aux miennes

Devant me séparer de vous,
Je me retournai, espérant un dernier regard
Et, le comble!
Je vous vis, arrêtée, me sourire encore
Avant de repartir
Dans votre fantastique monde
Retrouver votre preux chevalier.

Pourrai-je un jour vous revoir, ma déesse?
Qu'adviendra-t-il de moi, sans vous, chère amie?
L'espérance a beau me guider
Hélas, elle me trompe chaque fois
Pauvre prince imbécile que je suis.