10 août 2015

Tentation

La fougue de l'amour que tu m'as offert
Est une énergie unique que j'ai peur de ne jamais revivre.
Ta sensibilité émotive est d'une beauté incomparable
Et ton souci de compréhension continue encore de me charmer

Tes yeux miroitant de larmes, sourire aux lèvres,
Je me demande... pourquoi m'aimer autant,
Pourquoi m'aduler alors que je t'abandonne?
Me voilà te désirant mais je ne puis t'aimer.

Certes, je comprends. Je fus toujours là, oreille à l'écoute
Souriante et les yeux brillants d'espoir
Car je suis optimiste, positiviste, et j'ai appris à voir le meilleur en chacun
Et je vois le meilleur qui veut s'éveiller en toi
Mais tu ne lui laisse pas la place qu'il mérite

Je t'apprécie trop pour te laisser ainsi, seul.
Je t'accueillerais ici à bras ouverts si je m'oubliais
Pour des nuits de folie comme nous les avons vécues
Quitte à ne plus jamais dormir à nouveau

Tout cela pour vivre l'orgasme et la jouissance du moment présent
Langoureux et intrépide, dans tes yeux amoureux et ton sexe dur
Sentir à nouveau tes mains me caresser d'un amour incongru
Mais je ne peux vivre dans la tristesse et me détruire par amour pour toi.

Nos ébats étaient d'une beauté que seul l'expérience apporte
Nous avons vécu tant de choses avant de se rencontrer
Connu tant de gens, tenté tant d'étreintes
Que j'eus cru un instant que tout ce vécu ne m'avait forgé que pour toi.

Je ne sais trop d’où me vient toute cette force qui me permet de te dire non
Peut-être est-ce la maturité qui m'a appris à contrôler mes émotions
Au profit d'une raison, afin de me bâtir un avenir comme je le souhaite

Tu me tentes mais je ne puis! Je ne puis revenir!
Nous sommes d'une différence si grande que malgré la chimie de nos corps,
Nos esprits se confronteraient et bientôt mourrait toute cette beauté
Alors je préfère partir avant que cette histoire ne se gâte réellement

Ne t’inquiète pas, je ne peux pas oublier.
Je te remercie de m'avoir fait découvrir la déesse qui sommeillait en moi.
Confiante, aimante, passionnée et voluptueuse
Et je t'aime encore, mais d'un amour que je ne comprends pas tout à fait
Créé par la proximité de nos corps mais qui rapidement mourra.
Je te haïrai bientôt, je le sais, et je m'en excuse.


9 août 2015

Adieu philosophe malhabile

Ton intellect me manque.
Ton originalité me faisait sourire.
Tes gestes maladroits
Me charmaient malgré ce que tu as pu en penser

Tu étais unique
Je ne retrouverai jamais un philosophe comme toi
J'étais amoureuse
De ce que tu étais, de ta façon d'être
Philosophe excentrique.

J'étais amoureuse au point de douter
Car je ne pouvais t'aimer que d'un amour platonique
Mon ami, je m'excuse, je t'aime encore.
Je t'aime d'un amour que je les mots ne peuvent décrire
Alors pourquoi tant de haine?

Je fus si douce, tu as raison
Si douce parce que je t'adorais trop
Pour vouloir ouvrir les yeux sur tes désirs
Qui ne concordaient pas avec les miens.

Si douce, douce toujours,
Charmeuse peut-être car c'est ma nature
Il semble qu'à ouvrir la bouche et sourire, je puis charmer
Et certains jours je suis triste de ce corps, cette prison de charme
Qui m'empêche d'être aimée pour ce que je suis réellement
En dessous de ma carapace de beauté, de douceur et de féminité

Douce, douce, douce.
Comme tu dis. Tant de gentillesse toujours
Maintenant je te hais et je me sens rêche
Car j'ai l'impression que tu as oublié tout ce qu'on a pu partager
Toute l'intelligence de nos propos, toutes nos réflexions évasives

Je voulais aborder avec toi tous les sujets, comprendre ta vision du monde
Mais me voilà ici, abandonnée, trahie.
Toute ma douceur semble avoir disparue maintenant, me voilà aigrie.

Ce soir-là, tout basculait, le savais-tu seulement?
Ensuite la mort qui me tombe dessus sans crier garde
Tout s'écroulait, et tu as mené le bateau des malheurs
Adieu mon ami, unique philosophe excentrique
Je t'aime tant que je ne puis t'en vouloir vraiment
Car peut-être au fond, n'ai-je qu'un cœur doux, tu as raison.

Sensoriel.

Émanent des étincelles immuables
Tel un songe tout semble si réel

Sous les volutes d'une fumée parfumée
Ondes huileuses caressant mon corps
J'exhale l'exil que je m'impose
Et goûte à la saveur ardente des flammes.

Dansez, mes jolies, faites battre mon cœur
Que les odeurs d'épices, de jasmin et d'orchidée
Que ce thé qui me lacère de joie gustative
Éveillent mes sens, éveillent l'extase.

La sensualité de ma bouche qui palpe les gouttes
D'une eau ravivant mes désirs
Me rappelle la chair inique
Que je retrouve ici, en moi-même.

Je baigne dans une réalité de joies sensorielles
Où la musique fait tanguer l'eau comme des vagues
Vibrations sensuelles qui m'animent
Et j'expire au rythme d'un orgasme puéril.

Quelle joie que de vivre ainsi, sensorielle,
Palpant l'intouchable, faisant glisser mes doigts
Sous la robe de lumière qui vivifie mes yeux
Je suis un être sensible
Aux bonheurs de l'exil.