12 juin 2011

À un défunt père

Peindre ensemble des toiles de discorde
Écrire ensemble des poèmes malencontreux
Et dans une symphonie de velours
Boire notre peine jusqu'aux petites heures.

Et alors, je suis votre fille
Mais je ne vous eus point connu, mon père!
Je ne puis mesurer votre talent
Que par ces pages jaunies qui s'effritent entre mes doigts

De plus, je ne puis savoir que le pire de vous
Votre mort, votre maladie, atouts oubliés
Intelligence artistique noyée
Et ces fabulations sournoises qu'une sotte m'eut dit.
Cœur brisé, femme peinée, par votre faute unique peut-être.

Je ne sais rien du tout
Et je ne saurai point, jamais, hélas.
Laissez-moi alors lire ces poèmes
Que votre plume eut laissé échapper
Et pleurer sur notre trop grande ressemblance,
Similitude d'esprit.

Et pleurer, pleurer encore
L'absence de l'Art dont vous fûtes l'auteur
 Mon père, je vous aime
Mon père, je ne sais d’où je viens
Mon père, aidez-moi,
Je m’essouffle!

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