13 nov. 2013

État second

En état de sommeil
Était mon esprit
Était éteint.
Somnolent.

Voilà que m'apparait
Une vision
Vue succincte
Qui m'allume.

Pourquoi, les tourments
Plutôt que se contenter
De peu, de dormir
De somnoler?

Le feu de tes yeux éveille
Mes artères lasses
Artères endormies
Élan sanglant.

10 nov. 2013

Folie de création

Folie créatrice, abandon fauve.

Ainsi va la vie...
Les artistes sont tourmentés car le tourment inspire la création

Au mal-être, je réponds avec un sourire
J'oublie ce qui me ronge, et souris
Afin de mieux y revenir, d’assaut au pinceau

Ainsi s'écoulent les heures
Bien que je n'en aie rarement le moindre souvenir
Qu'était-ce exactement? Je ne saurais dire.
Pourquoi? Parce que ce fut.

Et ô combien j'aime m'évertuer
Dans la fureur de cet abandon
Et sous ces gestes excessifs, ces tremblements
Se meuvent les couleurs qui m'ensorcèlent

Les soucis inspirent l'art comme ne peut le faire le bonheur
Et la folie m'emporte, puis je l'oublie et contemple
D'un œil critique je hue ce que j'eus créé
Puis m'applaudis.

Je ne sais pas ce qui m'emporte ainsi,
Ou ce à quoi exactement je pense
Ces épisodes de folie sont si flous et tout ce qu'il en reste
Gît ici, sous vos yeux.

Folie créatrice, abandon fauve.

26 sept. 2013

Le silence

Il y a de ces moments de silence... ces moments...

Moments de doute ou moments d'attente avec l'un,
Moments de bonheur et de calme avec l'autre.

Mon attitude face au silence témoigne de mes émotions réelles.

Si j'essaie de le remplir, si je me sens mal en sa présence
Le silence est symbole du mal être momentané que je vis.

Pourtant, si j'accepte le silence, et ne le remplis que de regards
Alors l'on peut vite savoir à quel point je me sens bien.

Pourquoi alors remplir les silences par mes pensées éparses
Dictées à voix haute, maladroite que je suis?

Tous ceux qui sont sujet au flot de pensées d'une distraite comme moi
Semblent avoir peur et désirer s'enfuir en courant!

Je suis victime de ma bouche qui ne cesse de se mouvoir
Qui émet des sons avant même que je n'y pense.

Pourtant avec toi, le silence est juste, sans défaut, sans fausse note.
Alors qu'avec d'autres le silence plane comme si la mort nous guettait.

Étranges sentiments que je n'exprimerai probablement pas à voix haute...
Mieux vaut demeurer troublée dans le silence!

14 sept. 2013

Paix d'esprit

Je vous écouterai encore, sans n'en plus finir
À travers la nuit, à travers cette éloge aux tourments
Insomnies, nuits interminables d'effroi
Où l'on divague, revoyant le passé, et imaginant le futur

Je vous apaiserai de tout mon calme
Que, ô combien, je voudrais vous transmettre
Ne serait-ce qu'une parcelle de celui-ci du moins,
Pour votre bien. Pour votre paix d'esprit.

Comme vous, je ne sais que trop que faire de ce que je suis
Pourtant, la folie m'a quittée, remplacée par ce sentiment apaisant
Ce calme étrange, ne témoignant pas que d'un profond bien-être
Mais suite logique à tant d'ivresses et d'errances destructrices

Certains maux demeurent ineffaçables, je vous l'avoue
Et exerceront un poids si immense sur vos épaules
Que tout ce que vous voudrez sera de craquer
Hurler au vide comme pour le blâmer de toute cette souffrance

À la colère s'enchaineront les larmes, triste suite inévitable
Mais à ces larmes s’ensuivra un calme profond
Si calme de par la douleur, me voilà, inspirée
Énergisée de souffrance, comme l'on pourrait s'énergiser de bonheur

Et me voici, pour vous apprendre ce que j'eus appris ainsi, simplement:
La souffrance nous accable par moments mais s'accompagne d'une force créatrice unique
La patience est une vertu qui se développe
Et ceux qui patientent en souffrant, mais acceptent, ne peuvent en tirer que du bon.

J'attends, pour voir, pour savoir, que l'univers me pointe la direction à suivre
Et je vous invite à m'imiter, mes amis, car cet étrange calme est prometteur.




6 sept. 2013

Terreur

De ces fureurs qui sont si splendides
De cet état de folie brute,
De ce courroux, crise de l'âme
Je me délecte étrangement.

Cris lointains dans mon esprit,
Lamentations effroyables surgissant
Excessif, vent de tourmente soudain,
Que ce passe-t-il donc à l'intérieur de mon crâne?

Atroce douleur qui me pèse
Frénésie soudaine qui m'emporte
Je crains de perdre raison
Mes sens me déjouent.

Le désir de destruction parfois l'emporte
Nous violentent, les maux,
Funestes afflictions de l'âme.
Ne pourrais-je pas donc m'enfuir soudainement?

Mais l'on ne peut pourtant échapper à soi...
Le passé m'empêtre, damnation ineffacable
Et lorsque j'ouvre la bouche, il refait surface
Voilà où réside la seule et unique de mes terreurs.

Et si j'en révélais trop,
Et si mes émotions pouvaient se lire sur mon las visage?
Terreur, fureur, je suis désarmée!
J'aimerais tout te dire, pourtant je me tais.


5 sept. 2013

Tsunami

Ils passent puis s'en vont
Se meuvent tel une marée
Résultant d'un entrechoc brutal

Les voilà bercés par les vagues
Têtes en bas, prêts à redevenir terreau
Tel tant d'autres les ayant précédés.

Paradoxe, le ciel d'azur illumine
Sous les lamentations cinglantes
Des victimes abasourdies

Ceci est l'histoire d'une vague
Ayant rompu le quotidien
Au point de le scinder brusquement.

4 juin 2013

Mort

- À un père absent et sa mère décédée.

À cet endroit même,
La mort.

Tous disparaissent un jour ou l'autre.
Voilà quelqu'un de plus nourrissant la terre
Un tombeau érigé encore.

Alors je repense à ceux que j'eus connu
Et qui se sont enfui
Vers un au-delà impalpable

Je me souviens aussi
De la mort
Comme un poignard au ventre.

Suicidés, morts naturelles et quasi-irréelles
Nos vies ne tiennent qu'à un fil.

La cérémonie commence
De couleur d'ébène, nous sommes parés.
La mort sonne le glas de l'éternité
Seras-tu là, mon père, pour la pleurer?


Voilà
Lui.
Était-ce?
Je ne sais.
Je n'ai pas regardé.
J'ai pris peur
Et me suis enfuie,
Comme jadis.

Que vois-je?
Ce qu'il y avait
Ce qu'il était
Que nous n'étions pas

Car la crainte...
Car l'effondrement...
Car la solitude.

Je n'étais pas
Prête à affonter
Et ne le fus
Pas plus jadis
Jour après jour,
Jamais.

Car la peur
D'avoir à dire
D'avoir à être
Je suis mais ne suis point
Ne m'écoute pas
Regarde-moi mais ailleurs.

Et lorsque ailleurs tu regardes
Pour ne pas me regarder
Que regardes-tu?
Pensées en volutes
Fumée saccadée
Pas effrènés
Rapidité égalée
Paroles sans partage
Pensées envolées
J’exhale.

Te souviens-tu?