7 juill. 2012

Nuits

Lorsque se taisent même les oiseaux pour admirer la splendeur
Lorsque les vagues défient les vents pour retrouver grâce
Lorsque la nuit est noire mais que la lune, triomphante, miroite à travers les brumes
Je ne tremble plus.

Je n'ai pas d'amour pour ce qui est commun,
Et n'en ai pas davantage pour ce qui se croit rare
J'aime ce qui est vrai, aussi invraisemblable que ce soit.
Nous voici, réels et imparfaits que nous sommes
Mais honorables,  toujours.

Ainsi enfin, je puis vivre, parmi les méandres somptueux des trop courtes nuits d'amour.

La Dame

Regardez-la, cette Belle aux cheveux d'argent
Qui devant tous triomphe sans mot dire
Nul ne nie sa prestance, et ceux qui la connaissent
L'admirent pour son honneur de Dame.

Elle n'est pas vêtue de soie ni d'or parée
Elle raconte des histoires pour assoupir les enfants
Elle est à un âge où elle a vu tant
Mais tous s'agenouillent encore à sa simple vue.

Alors, qui la fera reine?
Qui lui offrira un trône, enfin, mérite suprème?
Son amant l'a oubliée pour une autre
Le roi s'est trouvé une obéissante souveraine

Elle mourra bientôt, sans autre regret
Que la naïveté qui l'habita jadis.