Tu sors le soir pour oublier ta misère
Dans des bars miteux aux heures
éphémères
Et je décèle en toi cette sombre
colère
Des jours tourmentés sans partenaire.
Tes joies ne sont que passagères.
Tu exhales l’anomalie d'une existence
dépravée
Dans laquelle tu te complains à même
t'y noyer
Ne vois tu pas que tu souffres de la
triste médiocrité
Des âmes dépourvues de toute
volonté?
Je savais bien que cela allait arriver!
Certes je te voyais, chaque jour errer
Et te voilà encore, après toutes ces
années
Voilà que tu n'as rien fait de mieux
de ton corps lacéré
Ton esprit se pert, se meurt, ne le
vois-tu pas?
Voilà bien pourquoi personne de digne
ne veut de toi
Après quelques moments, mensonges,
tout se voit
Tu es un monde inopérant sans atout et
sans apparat
Aux antipodes, ni oui ni non, ni rien
Qu'as-tu donc depuis ce temps fait de
bien?
Outre te vautrer dans ce cercle malsain
Le dos courbé jusqu'à n'avoir plus
rien