25 mai 2011

Se dissociant
Unanimes.
Et fervents adorateurs
Comettent l'irréparable
Erreur.

À la Source
Alors que tous jaillissent
Tombent
Pour ne plus jamais
Se relever
Je me noie.

Société dupe
Idiots sans courage
Lâches passifs
Ouvrez les paupières
Face au néant
Qui vous accable.

Qui nous accable.

Je saurai
Je vivrai
Et davantage
Et nul ne m'empêchera de crier
Noyer ma peine
Ces larmes vermeilles

Tous pareils, comme moi
Vous le faites
Mais ne vous avouez rien
La neutralité n'existe guerre
Chez moi
Je ris, ou je pleure.

Du moins, je fais quelque chose.

Lâches adorateurs
Secte des malaimés
Cessez d'attendre le bonheur externe
Créez-le vous-mêmes
Car la vie n'agira jamais
À votre place.

10 mai 2011

L'orme et le saule.

De ces cheveux de feux s'enflamment brusquement milles espoirs
Sombrer dans l'oubli, pour ne jamais se relever.
Rouges tel le sang, pourpres tel la feuille d'érable mourant lentement
Je témoigne contre l'ignorance qui t'accable.

Tu ne sauras peut-être jamais ce qui naquit en moi
Tel une fleur, un souffle, d'un désir
Une apocalypse me consumant
Que tu m'auras offert sans jamais l'avoir su.

L'amour ou l'espoir, quelle en est la source?
L'espoir vain est sa mère, enfant abandonné.
Et l'orme haut et fier cache bien son désespoir
Et moi, éternel saule pleureur, le dévoile un peu trop.

Et pourtant, ne suis-je donc plus heureuse en ce jour?
Voici le printemps! Te voilà fort d'apparence, me voici accablée
Mais mes feuilles s'éveillent, comme pour me rappeler
Qu'enfin le soleil m'offre ses rayons salvateurs.

Alors virevolteront les cheveux pourpres sous le vent,
Tel un rappel des saisons passées
Mourront les désirs acharnés tuant l'ego
Mourront les faux espoirs et pousseront les feuilles bienfaitrices

Autant sous le soleil tapant que sous la pluie
Je témoigne de cette ignorance qui t'accablera toujours
J'aurais voulu pouvoir te dire mais à quoi bon?
Cher orme, vous ne feriez que me prendre en pitié.

Saviez-vous donc, confrère,
Que l'inclinaison de mes branches, émotions avouées
Me donnent toute ma grâce et prouvent ma bonne honnêteté?
Et que mes racines, longues et robustes
Sont beaucoup plus fortes que les vôtres?

Qui est donc, de nous deux, le plus malheureux?
Les faux espoirs, je les ai broyés.
Et l'érable a tout vu.